Difficile de trouver un appartement qui accueille les animaux

TVA Gatineau | 18 novembre 2025

Dans un contexte de pénurie de logements, trouver un appartement devient un défi encore plus complexe pour les propriétaires d’animaux.

De nombreux locataires témoignent de refus répétés, certains allant jusqu’à envisager de se départir de leur compagnon pour réussir à se loger.

Une résidente de Buckingham tente depuis plusieurs mois de trouver un logement pour elle, ses deux chats et son chien, mais les portes se ferment les unes après les autres.

Plusieurs propriétaires continuent de refuser catégoriquement la présence d’animaux en appartement. La résidente affirme avoir contacté une vingtaine de propriétaires, sans succès.

Elle soutient qu’elle ne pourrait jamais abandonner ses animaux, qu’elle considère comme des membres de sa famille. D’autres locataires vivent la même situation et constatent une tendance généralisée dans plusieurs secteurs.

« On cherche un appartement avec les chiens, puis on est refusé de tout bord, tout côté », résume un propriétaire de chien en quête de logement.

Les craintes persistantes des propriétaires et des pistes de solution

Du côté des propriétaires, la crainte de devoir assumer des réparations coûteuses demeure bien présente. Certains mentionnent des planchers abîmés ou des plaintes liées au comportement d’animaux.

Une mesure revient toutefois dans les discussions : la possibilité d’instaurer un dépôt de sécurité, toujours interdit au Québec.

Selon plusieurs intervenants, cette option pourrait rassurer les propriétaires et responsabiliser davantage les locataires.

« Plusieurs seraient rassurés s’il y avait un dépôt de sécurité, parce que ça donne un élément de conscientisation au locataire », explique Martin Messier, Président de l’Association des Propriétaires du Québec

Dans la dernière année, certains locataires ont dû relocaliser leur animal, faute d’options de logement acceptant les bêtes.

À l’inverse, en Ontario, une telle discrimination n’est pas permise : les propriétaires ne peuvent refuser un candidat en raison de la présence d’un animal de compagnie. Cette approche alimente l’espoir de voir le Québec adopter une mesure similaire.

Avec les informations de Kémilia Laliberté