Stages rémunérés : les étudiants de l’UQO en grève générale

TVA Gatineau | 12 novembre 2025

C’était une matinée animée sur le campus de l’Université du Québec en Outaouais. Les couloirs résonnaient de slogans et de tambours alors que les étudiants ont déclenché une grève générale d’une journée pour réclamer la rémunération de leurs stages.

Le mouvement, mené par les étudiantes en travail social, s’inscrit dans une lutte qui dure depuis maintenant 14 ans.

Plusieurs programmes se sont joints à la mobilisation, dont l’enseignement, les soins infirmiers et la psychoéducation.

Tous dénoncent une inégalité persistante entre les stages non rémunérés dans les domaines majoritairement féminins et ceux, payés, dans les disciplines comme le génie.

« On a un loyer à payer. Dans des domaines majoritairement masculins, comme en génie, eux sont payés. Mais nous, dans les domaines féminins, on ne l’est pas. Il y a une grosse injustice », a dénoncé une étudiante en travail social

« On nous dit qu’on a besoin de nous, mais quand vient le temps de nous offrir des conditions de vie décentes, soudainement c’est trop en demander », a ajouté une autre étudiante en enseignement du français au secondaire

Une mobilisation appelée à se poursuivre

Environ une centaine d’étudiants ont pris part à la marche qui a traversé les couloirs, la cafétéria et l’extérieur du campus.

Si la grève générale d’un jour prend fin aujourd’hui pour l’ensemble des programmes, celle des étudiantes en travail social se poursuivra toute la semaine.

Les étudiants demandent au ministre de l’Enseignement supérieur d’instaurer un système officiel de rémunération des stages, rappelant qu’un seul stage représente en moyenne 105 heures de travail.

Avec les informations d’Amanda Moisan