Logements insalubres : le même propriétaire pointé du doigt

TVA Gatineau | 6 novembre 2025

L’affaire des logements infestés à Gatineau continue de faire réagir. Depuis la diffusion d’un premier reportage la semaine dernière, plusieurs locataires ont pris la parole pour dénoncer des conditions de vie similaires, certaines visant directement le même propriétaire, Marc Chevrefils.

Parmi eux, une résidente de longue date du 298 boulevard de la Cité-des-Jeunes raconte avoir vécu pendant quatre ans dans un appartement délabré, envahi par les coquerelles et les fourmis.

« Quand on a eu des coquerelles, j’avais de la misère à dormir… elles étaient dans mon lit, dans ma nourriture », confie-t-elle.

Selon son témoignage, le propriétaire serait resté absent malgré ses plaintes répétées, allant même jusqu’à la poursuivre devant le Tribunal administratif du logement (TAL) après qu’elle eut cessé de payer son loyer pour financer des réparations urgentes.

Une vérification sur le site du TAL révèle plus d’une soixantaine de dossiers au nom de Marc Chevrefils, la majorité intentés par le propriétaire contre ses locataires.

Une réalité dénoncée par des organismes en logement, qui estiment que les procédures pour non-paiement de loyer sont traitées beaucoup plus rapidement que celles liées à l’insalubrité.

La Ville de Gatineau confirme avoir reçu 315 requêtes depuis le début de 2024 pour des logements jugés insalubres ou détériorés, mais sur le terrain, les intervenants estiment que le nombre réel est bien plus élevé.

Les locataires les plus vulnérables, souvent hébergés dans des maisons de chambres, préfèrent garder le silence de peur de se retrouver sans toit.

Malgré de multiples tentatives, le propriétaire Marc Chevrefils demeure injoignable.

Et le problème semble s’étendre : trois écoles de Gatineau ont récemment signalé la présence de vermines, un signe que la situation prend de l’ampleur dans la région.

Avec les informations de Kémilia Laliberté