Superviseurs | Une grève générale illimitée dès lundi à la STO

TVA Gatineau | 14 octobre 2025

Les usagers de la Société de transport de l’Outaouais (STO) pourraient voir leurs déplacements fortement perturbés dès lundi prochain.

Les superviseurs de premier niveau regroupant inspecteurs, formateurs, contremaîtres, régulateurs et répartiteurs ont confirmé leur intention de déclencher une grève générale illimitée à compter du 20 octobre à 0 h 01.

Le Syndicat uni du transport, qui représente ces 52 employés, affirme ne plus avoir d’autre choix après trois années sans contrat de travail.

« On a été patients. Depuis un an, on tente de négocier pour obtenir des conditions équitables. Malheureusement, ça ne fonctionne pas », déplore Olivier Lachance, Président, section locale 1557 du Syndicat uni du transport.

Les revendications concernent principalement la sécurité d’emploi et la parité salariale avec les autres sociétés de transport. Selon les représentants syndicaux, les salaires à la STO sont inférieurs de 20 à 25 % à ceux d’organismes comparables, comme OC Transpo à Ottawa ou la STM à Montréal.

Le syndicat critique aussi le retard du Conseil canadien des relations industrielles, qui devait statuer sur les conditions légales de la grève en septembre, mais n’a rendu une décision jugée « floue » que le 10 octobre.

« C’est une décision bidon, un manque de respect envers les travailleurs », a dénoncé Larry Rousseau, Vice-président exécutif du Congrès du travail du Canada

La tension monte également avec la direction de la STO, accusée de propager des rumeurs et de menacer de suspendre les chauffeurs d’autobus durant la grève.

« Selon nous, les autobus sont en mesure de rouler. Il pourrait y avoir des ralentissements, mais rien ne justifie de prendre les usagers en otage », soutient le Syndicat des chauffeurs.

Chez les citoyens, l’inquiétude grandit : plusieurs craignent de ne plus pouvoir se rendre au travail si les autobus cessent de circuler.

La STO tiendra un point de presse mercredi à 13 h pour faire le point sur les impacts possibles de la grève.

Avec les informations de Louis-Charles Poulin