Des familles incapables de payer les frais scolaires
TVA Gatineau | 14 octobre 2025
Entre les frais de services de garde, les fournitures scolaires et les inscriptions parascolaires, la rentrée devient de plus en plus coûteuse pour les familles de l’Outaouais.
Et pendant que les parents tentent de boucler leur budget, les dettes s’accumulent dans les centres de services scolaires (CSS) de la région.
Selon des données obtenues grâce à la Loi d’accès à l’information, les factures impayées atteignent des montants records :
- 1,4 million de dollars au Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais;
- 478 000 dollars au CSS des Draveurs;
- 166 000 dollars au CSS des Hauts-Bois-de-l’Outaouais.
Une hausse qui reflète les pressions financières croissantes sur les ménages.
« Ça montre à quel point les familles vivent serrées. Entre l’épicerie, le loyer et les vêtements, la facture de l’école est souvent celle qu’on reporte, car elle a peu de conséquences immédiates », explique un intervenant en défense des droits sociaux.
Les frais de garde et les achats scolaires constituent la majorité de ces dettes, qui peuvent facilement atteindre 200 à 400 dollars par enfant, voire plus dans les familles nombreuses.
Même les parents qui occupent deux ou trois emplois ont du mal à s’en sortir, selon l’Association pour la défense des droits sociaux, qui observe une détérioration du pouvoir d’achat.
Pour récupérer les sommes dues, les CSS peuvent négocier des ententes de paiement, retirer l’enfant du service de garde, ou en dernier recours, faire appel à un huissier.
Face à cette réalité, la Fédération des comités de parents du Québec réclame une réforme du financement :
« Le service de garde devrait être inclus dans les services éducatifs, donc gratuit pour les parents. On doit aussi revoir les listes de fournitures scolaires pour éviter les dépenses inutiles. »
Les centres de services scolaires concernés ont refusé d’accorder une entrevue pour commenter la situation.
Avec les informations de Kémilia Laliberté