Québec veut sécuriser davantage le Palais de justice de Gatineau

Étienne Malouin | 13 décembre 2022

Québec prend les grands moyens pour sécuriser davantage le Palais de justice de Gatineau. Des arches de sécurité y seront ajoutées confirme le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barette.

Les travaux seront entrepris avec la collaboration du Ministère de la Sécurité publique du Québec. Des installations réclamées depuis de nombreuses années selon le Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec.

« Je ne vois pas pourquoi dans les Palais de justice, où vous savez, la criminalité au pied carré est assez élevée, ça ne serait pas ça la priorité. […] Mais au niveau du rehaussement de la sécurité, c’est incroyable ».

-Franck Perales, président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec

Un filet de sécurité aurait pu être utile vendredi, alors que le pire a été évité. Une femme aurait tenté de s’en prendre à coups de ciseaux à un homme qui témoignait contre sa fille en salle de cour.

Les constables spéciaux ont rapidement réagi pour contrôler la dame. Elle est restée incarcérée toute la fin de semaine avant d’être libérée lundi avec une série de conditions.

« C’est sûr que c’est inquiétant quand on voit qu’une personne peut se présenter dans une salle de cour avec une paire de ciseaux, surtout une salle de cour au niveau criminel. […] Dans ce cas-là je pense que c’est même des familles, où est-ce que des sentiments sont extrêmement puissants. D’avoir une paire de ciseaux, on ne sait pas du tout ce qu’on peut faire ».

-Me Cédric Materne, criminaliste chez Riendeau avocats

En raison d’une pénurie de constables, les activités ont dû être interrompues vendredi après-midi, alors que des juges refusaient d’entendre des causes.

« Ce qui m’inquiète, c’est que dès le moment où on intervient pour un imprévu comme ça et on réalise que, par la suite, il y avait des salles à découvert. Donc, il pouvait y avoir des détenus dans ces salles-là, il n’y avait pas de patrouilleur de disponible. Tout ça dû à un incident ».

-Franck Perales, président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec

Au fait de la situation, le ministre de la Sécurité publique assure qu’un plan de contingence est appliqué.  Par exemple, des effectifs peuvent être réassignés quotidiennement des grands centres vers les Palais de justice des régions.

Au moment d’écrire ces lignes, il est impossible de savoir à quel moment les dispositifs seront installés au Palais de justice.