Cabinet des ministres | MacKinnon promu et McGuinty arrive
TVA Gatineau | 20 Décembre 2024
Le premier ministre Justin Trudeau a annulé toutes ses entrevues médiatiques pour le temps des Fêtes, mais il a tout de même eu une journée bien remplie avec le dévoilement de son remaniement ministériel.
Le député de Gatineau, Steven MacKinnon, conserve son poste de ministre tout en recevant une promotion. Déjà ministre du Travail, il se voit confier les responsabilités supplémentaires du Développement de la main-d’œuvre et de l’Emploi.
Ces fonctions étaient précédemment occupées par Randy Boissonnault, qui a quitté le Cabinet en raison d’une controverse entourant des affirmations sur son héritage autochtone.
Plusieurs autres changements marquent ce remaniement. Dominic Leblanc est confirmé dans son rôle de ministre des Finances, tout en conservant le ministère des Affaires étrangères. Cependant, il cède le ministère de la Sécurité publique à David McGuinty, député d’Ottawa-Sud, qui prend les rênes d’un portefeuille clé pour le Cabinet Trudeau.
Huit nouveaux ministres, dont deux Québécoises, rejoignent le Conseil des ministres. Rachel Bendayan, députée d’Outremont, devient ministre des Langues officielles et ministre associée de la Sécurité publique. Selon des experts, cette nomination pourrait être stratégique, alors que le Québec demeure l’un des rares bastions résistant à la montée conservatrice selon les sondages.
Élizabeth Brière, députée de Sherbrooke, accède au ministère du Revenu national, consolidant ainsi la présence québécoise au sein du Cabinet. Ces promotions, juste avant Noël, mettent en lumière la loyauté de certains députés envers le premier ministre.
Dans un revirement politique, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a annoncé sur ses réseaux sociaux son intention de voter contre le gouvernement lors d’un futur vote de confiance. Avec l’appui déjà déclaré du Bloc québécois et des conservateurs à une motion similaire, cela pourrait théoriquement entraîner des élections anticipées.
Cependant, la prochaine occasion de voter sur un tel enjeu est prévue en février, lors de la présentation du budget. Cela laisse au gouvernement Trudeau quelques semaines pour naviguer dans un climat politique incertain avant que les Canadiens ne se retrouvent potentiellement aux urnes.
Avec les informations de Philippe Bessette