Élèves et enseignants se battent pour sauver les classes de francisation
TVA Gatineau | 13 novembre 2024
Au Centre d’éducation des adultes des Draveurs, un rassemblement de solidarité a eu lieu alors que les élèves, enseignants et syndicats exprimaient leur inquiétude face aux coupures dans les programmes de francisation.
Ils demandent au gouvernement Legault de rétablir le financement afin de préserver ces services essentiels pour les nouveaux arrivants.
Avec les récentes coupes, le programme a vu ses effectifs réduits de 166 à seulement 26 étudiants. Certains témoignent de l’importance de ces cours pour leur intégration dans la société québécoise, l’apprentissage du français étant crucial pour poursuivre leurs études et trouver un emploi stable.
« Pour moi et pour tout le monde, c’est l’opportunité de s’intégrer à la société québécoise et aussi pour trouver un bon travail » explique un participant.
Les réductions de postes ont touché de nombreux enseignants passionnés par leur mission. Un professeur, coupé après trois ans de service, confie son désarroi.
J’ai le cœur à l’envers parce que moi, j’aime vraiment beaucoup ce que je faisais. Puis je pense aussi à tous les immigrants qui sont retournés chez eux et certains qui ont perdu leurs allocations.
Florennce Delameda, enseignante en francisation au Centre d’éducation des adultes des Draveurs
Les effets des coupures dépassent le cadre scolaire. Sans accès à la francisation, les parents immigrants risquent de se retrouver incapables de participer pleinement à la vie scolaire de leurs enfants ou de comprendre le contenu scolaire pour les aider.
De plus, des métiers requérant une maîtrise du français pour des raisons de santé et de sécurité risquent de rencontrer des problèmes, notamment sur les chantiers.
La Fédération autonome de l’enseignement alerte sur la gravité de la situation et craint une nouvelle vague de coupures en janvier.
Elle presse le gouvernement de reconsidérer ces décisions pour éviter d’aggraver la situation des services de francisation, essentiels pour l’intégration des immigrants au Québec.
Avec les informations de Catherine Fortin