L’Office d’habitation de l’Outaouais menace de déclencher une grève
| 14 juin 2024
Comme à chaque année, le 1 juillet sera jour de déménagement pour bien des Québécois. Toutefois, une éventuelle grève de l’Office d’habitation de l’Outaouais pourrait causer quelques bouleversements. Échue depuis 2022, leur convention collective tarde à se renouveler. Des membres du syndicat ont manifesté vendredi pour revendiquer de meilleures conditions salariales.
À un peu plus de deux semaines du 1er juillet, le syndicat des travailleurs et des travailleuses de l’Office de l’habitation de l’Outaouais menace de déclencher une grève après que ses membres aient voté à 100 % en faveur de celle-ci en mai dernier.
On a fait plusieurs demandes à l’employeur de se rasseoir à la table de négociation. On a même eu un conciliateur qui était là pour nous aider et on n’a toujours rien de leur part. Donc, si on n’a pas le choix, on va mettre a exécution le mandat de grève.
-Tina Vieira, vice-présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Office de l’habitation de l’Outaouais
Le syndicat dénonce l’inquiété salariale qui persiste entre les travailleurs de la région et ceux qui exercent le même emploi ailleurs au Québec. Il mentionne un manque à gagner de 1,10$ de l’heure comparativement à Longueuil, par exemple.
18 mois après la fin de leur convention collective, les syndiqués déplorent la lenteur des avancées, mais la porte-parole de l’Office d’habitation de l’Outaouais se défend et explique être en attendre des détails d’une entente de principe survenue entre le gouvernement provincial et le syndicat des professionnels du gouvernement du Québec.
On doit attendre l’issue de la négociation entre le gouvernement du Québec et le syndicat des professionnels du gouvernement du Québec. Parce que en fait notre enveloppe salariale va être ajustée en fonction de cette négociation-là.
-Karina Osiecka, porte-parole de l’Office d’habitation de l’Outaouais
L’enjeu salarial, qui tarde à se régler, pousse même certains employés à se tourner vers un autre emploi, estime le syndicat.
Les gens s’en vont ailleurs parce qu’ils ont besoin d’argent avec l’inflation qui est à nos portes.
-Tina Vieira, vice-présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Office de l’habitation de l’Outaouais
Le président de la CSN Outaouais est conscient que le 1 juillet est une date charnière et espère qu’une entente sera conclue d’ici là.
Ça serait serait assez plate qu’on se rende au 1 juillet avec un conflit de travail en sachant déjà que la région de l’Outaouais est en crise au niveau du logement.
-Alfonso Ibarra Ramirez, président du CCSNO
Dans le cas où la grève est officiellement déclenchée, le Service d’aide à la recherche de logements, lui, ne sera pas affecté. Les citoyens pourront ainsi continuer à s’y référer.