Conduite imprudente : un plaisancier écope d’une sanction de 10 000$
Élizabeth Dubé | 13 octobre 2022
Plus de deux ans après le décès d’une femme de 30 ans, des suites d’un accident nautique, le conducteur fait face à une sanction exemplaire sévère. Il s’est vu remettre une amende 10 000 $ pour conduite imprudente.
Transport Canada, qui était responsable de l’enquête, a établi que le conducteur avait fait preuve de l’un des plus hauts niveaux de négligence, soit conduite dangereuse.
Il circulait à bord de son embarcation sport à 120 km/h sur la rivière des Outaouais, le 21 juin 2020. C’est à ce moment qu’il serait entré en contact avec une vague créée par un autre bateau.
La force de l’impact a alors éjecté la passagère, qui est décédée des suites d’une noyade.
Le conducteur, lui, avait subi des blessures à la tête.
Le DPCP avait conclu qu’il n’y avait pas matière à déposer des accusations criminelles contre l’homme, c’est pourquoi le Service de police de Gatineau avait confié le dossier au ministère afin de déterminer une peine proportionnelle à la faute.
« Il est supposé de voir où il s’en va. Il aurait normalement été supposé de voir venir cette vague-là, adapter la vitesse aux circonstances, il y a des risques, il ne faut pas prendre de chances. Déjà à 120 km sur la rivière, le risque est assez élevé ».
-André M. Benoît, spécialiste en sécurité de la navigation
Les embarcations étant de plus en plus puissantes, la question se pose : est-ce qu’il devrait y avoir plus d’ exigences pour obtenir un permis de conduire de bateau ?
« Pour conduire une auto, on passe un examen, on fait un essai routier, on se fait évaluer, mais ça n’empêche pas des gens quand même de mourir dans un accident d’auto. Si je veux travailler sur mes données sur les décès liés à l’eau, j’ai avantage à me concentrer sur le port obligatoire de la veste de flottaison ».
-Raynald Hawkins, directeur général, Société de sauvetage
Le conducteur dispose de 40 jours pour acquitter le montant de la sanction ou pour porter la décision en appel.