Pénurie de personnel: les trois technologues ont quitté l’hôpital de Hull
Marika Gauthier | 21 mai 2024
En santé maintenant, les départs annoncés au CISSSO sont maintenant confirmés. Les trois technologues en imagerie médicale, qui avaient l’intention de donner leur démission, sont passés à l’acte. C’est quelque chose qui inquiète.
Rappelons qu’il y a quelques semaines, 3 technologues avaient envisagé quitter l’hôpital de Hull, ce qui a déclenché des réactions de masse à propos du système de santé en Outaouais.
Même avec la nouvelle stratégie de Québec pour garder le personnel de l’hôpital de Hull et Gatineau en fonction, les trois technologues ont tout de même décidé de partir de l’autre côté de la rivière. Ils ont alors tourné le dos à notamment une prime de 22 000$.
Le président du Conseil des médecins en Outaouais les remercient et il comprend leurs décision.
Je comprends à 100% leur raisonnement. Ils partent pour avoir des meilleures conditions de travail et un meilleur salaire. La prime, elle est un peu moins que ce qu’on leur offrait en salaire en Ontario.
-Peter Bonneville, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de l’Outaouais
Puisqu’ils ont avisé leur employeur de leurs intentions il y a près d’un mois, cela a permis à l’hôpital de Hull de s’ajuster. Un plan de contingence est mis en place pour tenter d’accueillir des technologues de d’autres régions.
Le CISSS de l’Outaouais n’a pas voulu répondre aux questions de TVA Gatineau-Ottawa, mais un point de presse est prévu mercredi. Bien que l’exode vers l’Ontario soit une problématique en Outaouais, le système de santé n’est pas non plus à l’abri de la transition vers le secteur privé.
Selon une étude du centre IRIS publiée mardi, le réseau public a vu ses effectifs diminuer de 14 % depuis 1991 et compte aujourd’hui l’équivalent de 45 000 employés de moins qu’il y a trente ans.
Le manque de personnel dans le réseau public est beaucoup plus grave que dans d’autres régions, notamment des régions comme l’Outaouais. La privatisation des services et l’exode vers le secteur privé ont des conséquences encore plus graves.
-Anne Plourde, chercheuse à l’IRIS