Itinérance: la police change son approche
Sébastien Larocque | 10 mai 2024
La crise de l’itinérance s’est accentuée pratiquement partout au Québec et la région de l’Outaouais n’y fait pas exception. L’Outaouais est même où le problème s’est le plus aggravé dans les dernières années.
Le pire bilan au niveau de l’itinérance au Québec est en Outaouais, où il y a une hausse de 384 % de l’itinérance depuis 2021, selon les chiffres dévoilés jeudi par l’Association des directeurs de police du Québec.
La région est passée de 146 à 706 personnes en situation d’itinérance en l’espace de 3 ans. Ce ne sont que des données partielles car il est difficile de chiffrer spécifiquement le nombre d’itinérants.
Le visage de l’itinérance change aussi, selon les policiers. On parle de personnes retraitées qui ne sont plus capables de se loger étant donné la hausse des loyers, par exemple. Tout ça fait en sorte que les policiers doivent revoir leurs interventions et doivent s’appuyer sur les intervenants sociaux.
On a formé tous nos policiers dernièrement au niveau d’une approche en réduction des méfaits, où on parle d’interventions différentes, de stigmatisation.
-Mathieu Tremblay, inspecteur au service de proximité du Service de police de la Ville de Gatineau
Les organismes qui interviennent auprès des personnes en situation d’itinérance indiquent que la collaboration avec le SPVG va bien. Ils remarquent aussi que la hausse de l’itinérance est perceptible sur le terrain et qu’il y a encore de grands enjeux de ressources.