Les défis du don d’organes…avant et après

Karol-Ann Scott | 27 septembre 2022

Le don d’organes figure parmi les sujets les plus délicats en pleine campagne électorale. Même s’il y a du progrès en la matière, certaines histoires déchirantes démontrent le travail qu’il reste à faire. Une Gatinoise qui a donné un rein à l’un de ses amis, il y a un an, se confie sur les défis qui suivent la transplantation.

Le 28 septembre 2021, Sylvie Giroux sauvait une vie, en pleine pandémie. Un rein qu’elle a accepté de donner à son ami, qui ne pouvait le recevoir, mais qui a pu aider une autre personne.

« Notre sang se séparait après trois jours. Ils nous ont dit  »ce serait plus facile si tu acceptais de faire une chaîne de deux, trois ou quatre personnes » ».

-Sylvie Giroux, donneuse d’un rein

Un an plus tard, son rêve de donner au suivant s’est transformé en véritable cauchemar psychologique et financier.

« En sortant de l’hôpital, ils ne sont plus responsables de moi. Je paie tout, je n’ai pas eu d’aide, les vaccins, tout ça est de ma poche. Ici, au Québec c’est  »merci, bonjour, on a pris ce qu’on a voulu, tu es comme un condom utilisé qu’on jette après » ».

La Fondation canadienne du rein assure que certaines ressources sont disponibles pour les donneurs et les receveurs.

En pleine campagne électorale, Transplant Québec presse aussi le prochain gouvernement à entamer une discussion sociétale sur le don d’organes et le consentement.

« Ce qu’il faut comprendre, c’est que le don d’organes, c’est rare. C’est important que la société sache comment ça fonctionne, c’est certain que tout ce rouage-là n’est pas bien expliqué et aurait avantage à l’être ».

-Sylvain Lavigne, directeur général par intérim de Transplant Québec