Ville de Gatineau: la possibilité d’exproprier des zones inondables explorée
Louis-Charles Poulin | 20 mars 2024
L’expropriation des secteurs plus durement touchés par les inondations à Gatineau pourrait être une éventualité. C’est ce que révèle une étude exploratoire, rendue public par le journal Le Droit, qui n’est toutefois pas encore complétée.
Les élus n’ont pas encore pu consulter cette étude de typologie et caractérisation des inondations, commandée par la Ville et le gouvernement du Québec. Elle vise à explorer comment atténuer les risques associés aux inondations et ne devrait qu’être complétée et présentée au conseil municipal à la fin de 2024.
Comme le rapporte Le Droit, l’étude évoque la possibilité de délocaliser des quartiers complets pour les redonner à la nature. Plusieurs possibles interventions sont explorées pour les secteurs Pointe-Gatineau, Jacques-Cartier, Hurtubise et Fer-à-Cheval.
Ultimement, c’est le gouvernement du Québec qui aura le dernier mot concernant ces quartiers. Éventuellement, le conseil municipal pourrait être appelé à recommander ou non l’analyse plus poussée de certaines des solutions avancées. Invités à réagir, les élus Gatinois se font prudent dans leurs commentaires à ce sujet.
Ça serait tout à fait prématuré de ma part de fournir quelque forme de réponse que ce soit à ce point-ci sans avoir les études. À quoi bon faire les études si on est pour donner notre avis ou décider d’avance qu’est-ce qu’on va faire comme action?
-Daniel Champagne, maire par intérim de Gatineau
L’étude devrait être présentée aux élus vers la fin de 2024. Par contre, Action Gatineau estime maintenant que ça doit se faire plus rapidement, lors d’un comité plénier spécial.
C’est important pour nous, en tant que leaders de la communauté, d’être mis au courant de ce qu’on peut nous donner […] pour qu’on puisse rassurer les citoyens, pour qu’on puisse les mettre dans la conversation.
-Steve Moran, chef intérimaire d’Action Gatineau
La Ville insiste sur le caractère «exploratoire» de l’étude et tient à rassurer les riverains. La directrice du service d’urbanisme et du développement durable de la Ville de Gatineau précise que des décisions liées à cette étude n’arriveront pas avant quelques années. Elle ajoute que ce sera un choix sociétal qui sera basé sur notre tolérance au risque.
On est toujours dans l’exploration. On est dans les analyses. Ce sont des études qui sont complexes et qui comprennent beaucoup de facteurs et qui doivent aussi demander des prises de position sur des orientations politiques.
-Catherine Marchand, directrice du Service de l’urbanisme et du développement durable de la Ville de Gatineau