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Ottawa répond au rapport Rouleau: le fédéral souhaite encore acheter une partie de la rue Wellington
Étienne Malouin | 6 mars 2024
Le gouvernement fédéral a finalement répondu mercredi matin aux recommandations du rapport Rouleau, 13 mois après son dépôt. Rappelons que la commission, menée par le juge Paul Rouleau, avait statué que la loi sur les mesures d’urgence était justifiée lors de l’occupation des camionneurs dans la capitale. Face à ce constat, le fédéral tient toujours à acquérir la rue Wellington.
En février 2023 , le juge Rouleau confirmait que la loi sur les mesures d’urgence était justifiée lors de l’occupation des camionneurs. 13 mois plus tard, le gouvernement donne finalement suite aux 56 recommandations et espère acheter la rue Wellington pour la rendre piétonne, évoquant des raisons de sécurité.
Le gouvernement souhaite rendre la rue piétonne pour éviter des situations comme celles vécues il y a deux ans ne se reproduisent. Le fédéral parle aussi d’une meilleure harmonisation de l’intervention des forces policières. Une mesure qu’un expert nuance.
Est-il nécessaire d’aller jusqu’à acheter une partie de Wellington? Personnellement, je n’en vois pas la nécessité. Est-ce que ça résout le problème comme tel? […] Je ne serais pas enclin à dire que ça réglerait le problème.
-Michel Juneau-Katsuya, ex-agent du Service canadien du renseignement de sécurité
Les négociations concernant l’achat de la rue durent depuis plus d’un an avec la Ville d’Ottawa. Le maire d’Ottawa mentionne même ne pas avoir reçu une seule offre jusqu’à maintenant et s’inquiète de l’impact sur la circulation advenant une fermeture permanente.
Si la rue est fermée, il y a beaucoup d’impacts sur les autres rues au centre-ville.
-Mark Sutcliffe, maire d’Ottawa
La conseillère municipale du secteur est ouverte à l’idée, mais elle est d’avis que la Ville doit recevoir le juste prix pour cet axe stratégique. Les négociations devront donc se poursuivre entre le gouvernement fédéral et la Ville d’Ottawa concernant l’achat de la rue Wellington, alors que les deux parties semblent être loin d’une entente.