Près d’un travailleur sur deux a effectué du télétravail en Outaouais
Étienne Malouin | 6 février 2024
Une nouvelle étude publiée mardi matin par l’Institut de la statistique du Québec démontre une fois de plus l’importance qu’occupe le télétravail en Outaouais. Selon les données, 45% des travailleurs ont mentionné avoir effectué du télétravail en Outaouais en 2022, soit un des pourcentages les plus élevés du Québec.
Près d’un travailleur sur deux de la région de l’Outaouais ont mentionné avoir effectué du télétravail en 2022. De ce nombre, le quart des répondants ont mentionné avoir travaillé exclusivement de la maison.
Ces données sont notamment attribuables à la grande présence de la fonction publique dans la région. La popularité de ce mode de travail ne surprend pas les responsables de l’étude.
Ça peut monter jusqu’à 1 heure pas jour de temps gagné, donc ce n’est pas banal.
-Luc Cloutier-Villeneuve, analyste en statistiques du travail à l’ISQ
La Chambre de commerce de Gatineau parle d’un argument de plus afin de diversifier les activités au centre-ville. Selon son président Stéphane Bisson, tout miser sur les travailleurs n’est plus une option, surtout qu’on apprenait vendredi dernier que 20 000 d’entre eux ont quitté le centre-ville depuis 2016.
Qu’on avance et qu’on s’engage à faire du développement concret. On a l’avantage qu’il y a plus de citoyens qui habitent au centre-ville maintenant qu’il y en avait dix ans passé.
-Stéphane Bisson, président de la Chambre de commerce de Gatineau
Une des solutions, selon le conseiller du centre-ville, Steve Moran, est d’attirer davantage de résidents permanents au centre-ville et non des travailleurs.
Qu’on puisse créer vraiment le quartier 15 minutes dont on rêve depuis longtemps. […] Le télétravail, c’est une réalité. Ça va être une réalité à l’avenir. Alors comment on fait notre centre-ville? Je pense qu’on a une meilleure vision de qu’est-ce qu’on doit faire pour y arriver.
-Steve Moran, conseiller municipal du district de Hull-Wright
Les différents intervenants réclament une implication des gouvernements provinciaux et fédéraux. Tant le ministre responsable de l’Outaouais Mathieu Lacombe que le député fédéral Steven Mackinnon n’étaient pas disponibles pour réagir.