Urgences: « ça va continuer d’être difficile »
Louis-Charles Poulin | 10 janvier 2024
Virus respiratoires, pénurie de personnel, manque de lits, etc. Les urgences de l’Outaouais traversent une période particulièrement ardue. Ça devrait malheureusement continuer d’être difficile encore un certain temps. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre de la Santé, Christian Dubé, en point de presse, mercredi.
Selon le ministre de la Santé, le nombre de patients dans les urgences a bondi de plus de 10 %, comparé à pareil date l’an dernier. On voit d’avantage de personnes davantage âgées qui sont incommodées par un virus respiratoire.
L’Outaouais fait partie des régions quand même les plus vieillissantes du Québec. Alors, c’est sûr et certain qu’on a de plus en plus de personnes de 75 ans et plus qui viennent à l’urgence qui ont besoin de soins particuliers.
-Yves St-Onge, président-directeur général par intérim du CISSS de l’Outaouais
Les urgences de l’Outaouais affichent un taux d’occupation moyen d’environ 140% depuis la dernière semaine. M. Dubé estime qu’environ la moitié des visites sont des priorités 4 ou 5 qui pourraient être réorientées.
lls n’ont aucun plan pour améliorer la situation. […] Tout ce qu’ils nous demandent de faire, c’est aux p4 (priorité 4), p5 (priorité 5) de rester à la maison. Ça, c’est pas un plan pour donner des soins à la population.
-André Fortin, député libéral de Pontiac
Le CISSSO précise que, dans son cas, le problème réside surtout dans le manque de lits. Cependant, pour ouvrir plus de lits, il faut du personnel. De plus, les départs se multiplient, selon le syndicat des professionnels en soins, pour qui la solution est d’améliorer les conditions de travail.
On a un taux d’occupation très élevé, puis des équipes réduites. Donc, ils se retrouvent en surcharge de travail. […] Ça vient que ça l’épuise.
-Karine D’Auteuil, présidente du syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais
Afin de diminuer la pression sur les hôpitaux, la population est une fois de plus sollicitée. La Santé publique réitère son invitation à protéger les plus vulnérables et à se faire vacciner.