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Allégation de financement politique illégal: la députée Suzanne Tremblay et son conseiller sous enquête
Étienne Malouin | 1 décembre 2023
La députée de Hull Suzanne Tremblay et son conseiller politique sont actuellement sous enquête en lien avec une allégation de financement politique illégal. Selon ce que rapporte le Journal de Montréal, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) mène actuellement des vérifications. Les allégations concernent une contribution politique.
Le DGEQ ne confirme pas qu’une enquête est ouverte concernant du financement illégal auprès de Mme Tremblay. L’équipe de Suzanne Tremblay a refusé la demande d’entrevue de TVA Gatineau-Ottawa et a référé à la CAQ pour toute demande. Du côté de la Coalition Avenir Québec, on mentionne que ni la députée, ni son conseiller, ni l’aile parlementaire, ni le parti n’a pas été contactée par le DGEQ.
Selon le Journal, une plainte aurait été logée contre Suzanne Tremblay concernant une contribution politique qui aurait été remboursée à un donateur, ce qui n’est pas permis par la loi.
Selon un expert en éthique, si jamais les allégations sont fondées, il s’agit d’une faute très grave.
C’est sûr que sur le plan des valeurs démocratiques, c’est une faute qui est grave. Au sens où le principe démocratique dit la chose suivante: toute personne, et ce peu importe son statut et peu importe sa situation financière, doit avoir le même poids dans une élection ou dans le choix d’un programme ou le choix d’un projet politique.
-Michel Séguin, professeur à l’école des sciences de la gestion de l’UQAM, expert en éthique
Le député André Fortin se dit préoccupé par cette allégation. Il s’est d’abord dit surpris par l’article publié vendredi matin. Il espère que si jamais cette allégation est fondée, la Commissaire à l’Éthique prendra des actions pour faire la lumière sur cette histoire.
Je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais pas à ce à ce qu’une élue de la région point soit dans une telle controverse. Maintenant, on va voir ce que la commissaire à l’éthique a à dire. Mais, disons que ça s’inscrit dans une lignée assez assez troublante de révélations sur l’éthique au niveau de la CAQ.
-André Fortin, député libéral de Pontiac
Si jamais Suzanne Tremblay était reconnue coupable, la députée serait passible de sanction de la part d’Élection Québec. On parle d’une amende variant entre 5 000$ à 20 000$. La peine est aussi la perte des droits électoraux pour une durée de cinq ans, donc perte du droit de vote, du droit de se présenter aux élections et de faire du travail partisan.