Une blague de «très mauvais goût» pourrait mener à des accusations
Étienne Malouin | 27 novembre 2023
Des jeunes, qui ont voulu faire une blague à leur ami vendredi dernier, pourraient maintenant en payer le prix. Quatre jeunes âgés entre 16 et 19 ans ont enlevé leur ami en le plaçant dans le siège arrière de leur voiture avant de quitter les lieux. La police parle d’une blague de très mauvais goût et des accusations pourraient maintenant être déposées.
Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a reçu des informations vendredi comme quoi une personne aurait été enlevée sur le rue Gauthier. Un témoin de la scène a appelé le 911.
Il s’en est suivi toute une opération policière. Des effectifs supplémentaires ont même été appelées. Une photo du véhicule possiblement impliqué a même été diffusée, ce qui peut causer de la panique dans la population.
Finalement, samedi, les policiers ont été en mesure de retracer les jeunes impliqués dans ce canular. On parle de trois jeunes hommes et une jeune femme, âgés de 16, 17, 18 et 19 ans, qui ont fait une mauvaise blague à leur ami en l’enlevant sur la rue avant de le placer dans le coffre arrière du véhicule et de quitter les lieux.
La police parle d’un comportement insouciant de la part des 4 personnes, qui a monopolisé des ressources policières. La présumée victime se porte bien. Des accusations pourraient être portées.
On pensait vraiment qu’on avait une personne qui était possiblement en danger. C’est sûr qu’il faut comprendre que de mobiliser comme ça des mesures policières, ça entraîne des conséquences. On est encore dans l’évaluation du dossier à savoir est-ce qu’il va y avoir des accusations criminelles.
-Andrée East, porte-parole du Service de police de la Ville de Gatineau
Selon un avocat criminaliste, on parle d’une accusation de méfait, notamment parce que des ressources policières ont été mobilisées. Une accusation assez sérieuse, qui est passible d’un casier judiciaire.
Ça porte atteinte à l’administration de la justice, alors ce n’est pas à banaliser. Après ça, la gravité objective va varier d’une histoire à l’autre. Ici, on voit que c’est visiblement des jeunes qui n’ont pas la maturité d’un adulte. Ce n’est pas une excuse.
-Walid Hijazi, avocat-criminaliste