Incendie dans un Airbnb: « le tueur de l’Halloween » serait lié au brasier qui a fait 7 morts

Élizabeth Dubé | 26 octobre 2023

Le journal La Presse a dévoilé l’identité du suspect principal du service de police de Montréal en lien avec l’incendie qui a fait sept mort en mars dernier dans un bâtiment d’Airbnb. Il s’agirait de nul autre que le meurtrier gatinois Denis Bégin, qui s’était évadé de prison en 2019.

Rappelons que Denis Bégin est un Gatinois de 63 ans qui purge une peine de prison à vie depuis la fin des années 1990 pour meurtre au deuxième degré. Il avait abattu un homme à bout portant dans un bar de Montréal le soir du 31 octobre 1993. Il portait alors le masque du personnage Jason des films Vendredi 13, ce qui lui avait valu son nom du Tueur de l’Halloween.

La Presse nous apprend que, malgré plusieurs évaluations psychologiques qui le présentaient comme un psychopathe, il été transféré dans le pénitencier à sécurité minimale de Laval, duquel il s’est évadé en 2019. Il s’en est ensuite suivi quatre ans de cavale durant lesquels il figurait parmi la liste des 10 criminels les plus recherchés au Québec.

Selon les informations du journaliste Daniel Renaud, il a été rencontré par les enquêteurs des crimes majeurs puisqu’il était considéré comme un témoin important de l’incendie qui a fait plusieurs morts dans le Vieux-Port de Montréal. Il se serait présenté sous une fausse identité, mais les agents auraient finalement déjoué son stratagème, ce qui a mené à sa capture en mai dernier.

La Presse rapporte qu’à ce moment le SPVM avait mentionné que son arrestation découlait d’une enquête qui n’avait aucun lien avec son évasion. Pour l’instant, il n’est pas accusé en lien avec l’incendie mortel, mais il serait le suspect principal dans l’affaire.

C’est un dossier qui soulève plusieurs questions, à commencer par comment un individu comme lui, avec un lourd passé criminel et dont plusieurs plans d’évasion ont été retrouvés dans sa cellule, a pu être transféré dans un établissement à sécurité minimale. TVA Gatineau-Ottawa a soulevé la question à Service correctionnel Canada et est toujours en attente d’une réponse.