Rôle d’évaluation: la valeur des propriétés explose à Gatineau

Les effets de la pandémie et la surenchère immobilière ont fait exploser les valeurs des propriétés à Gatineau. C’est ce qu’on constate dans le nouveau rôle d’évaluation municipale déposé mardi pour les années 2024, 2025 et 2026. On parle d’une hausse moyenne sans précédent d’environ 72% pour les terrains vagues et le résidentiel.

C’est du jamais vu, alors que les valeurs municipales des propriétés pour 2024-2025-2026 ont été évaluées en juillet 2022, comme l’exige la loi. 

La valeur totale du nouveau rôle, qui est en ligne sur le site de la Ville, est de 65,5 milliards $, comparativement à 42,2 milliards $ pour le rôle antérieur. 

La valeur médiane des unifamiliales se chiffre maintenant à 454 000$, et pour les copropriétés à 306 000$. C’est une hausse d’approximativement 80%. La municipalité n’en tire par contre aucun revenu, puisqu’elle ajuste à la baisse son taux de taxation à la hausse moyenne du rôle, soit de 72% dans le cas du résidentiel. 

Pour le deux tiers des maisons et condos, dont l’augmentation de la valeur est plus élevé que 72%, les pourcentages additionnels vont faire augmenter le compte de taxe.  Même que pour 1 propriété sur 4, la hausse de la valeur est de 87% et plus. Si on y soustrait le 72% d’ajustement, ça représente au moins 15% d’augmentation sur le compte de taxes uniquement lié au rôle, donc sans compter le taux de taxes lié au budget de la Ville. 

Ceux et celles qui vont subir la plus haute augmentation conformément à ce qui nous a été présenté sont  propriétaires de maisons les moins dispendieuses. […] Ce qui est préoccupant, c’est que ça vient avant tout affecter les gens qui sont propriétaires d’une première maison, par exemple.

-Daniel Champagne, conseiller municipal du district du Versant

La Ville appliquera l’étalement des hausses. Par exemple, une hausse de 15% va être atténué à 5% par année figurant au rôle. Gatineau souhaite aussi que Québec lui permette de mettre en place deux taux de taxes résidentielles pour réduire les écarts d’augmentation lié au rôle.