Cyberattaque: plusieurs petites et moyennes entreprises ciblées

La cybercriminalité frappe de plein fouet les petites et moyennes entreprises du Québec. C’est ce que dévoile le plus récent sondage réalisé par la firme KPMG, dévoilé mardi matin. On y apprend que plus de 60% des entreprises interrogées ont été victimes d’une cyberattaque récemment.

60% des PME québécoises affirment avoir payé une rançon au cours des trois dernières années à des cyberpirates. Des chiffres qui n’ont rien d’étonnant, selon un expert en cybersécurité, Steve Waterhouse.

Selon lui, il est beaucoup plus surprenant de voir que 50% des entreprises sondées sont plutôt d’accord avec le fait qu’elles sont bien préparées pour faire face à une cyberattaque. Il souligne que la protection des entreprises s’est complexifiée depuis la pandémie, principalement avec le travail à distance.

Pour bien des entreprises, leur système informatique n’est plus limité à un seul bureau-mère, mais à tous les appareils de leurs employés, ce qui les rends plus vulnérables à une attaque.<

Le risque aussi a été davantage accentué. […] Là, c’est dans toutes les résidences de tous les employés, qui se doivent à ce moment-là d’appliquer une plus grande vigilance.

-Steve Waterhouse, expert en cybersécurité

En ce mois de la sensibilisation à la cybersécurité, les experts appellent les entrepreneurs à prendre cette menace au sérieux. D’autant plus que 60% des répondants ont avoué que la cybersécurité n’est pas considérée comme une de leur priorité opérationnelle.

Selon l’un des associé de la firme KPMG, la meilleure prévention passe encore et toujours par des investissements.

Les hauts dirigeants aussi doivent y croire et doivent quand même dégager certains budgets. On a un défi quand même d’expertise. […] Beaucoup d’organisations aussi se modernisent, mais gardent aussi des anciens systèmes ou des anciennes façons de faire.

-Guillaume Clément, associé aux services de cybersécurité et président de KPMG Egyde Conseils Inc.

Comme bien d’autres secteurs, le domaine de la cybersécurité n’échappe toutefois pas à la pénurie de main-d’œuvre. Avec la montée des attaques en ligne, ce sera certainement un enjeu à considérer.