Loi 96 : Gatineau doit communiquer en français

Charlotte Tremblay | 3 août 2022

Gatineau est-elle vouée à devenir une ville bilingue? Une question qui se pose, alors que de plus en plus de résidents d’Ottawa élisent domicile à Gatineau en raison du marché immobilier favorable.

La chambre immobilière de l’Outaouais estime d’ailleurs que les Ontariens représentent 34 à 36 pour cent des acheteurs du marché. Et donc à partir de quel pourcentage de sa population une ville est-elle considérée comme étant bilingue, et doit donc offrir ses communications et ses services dans les deux langues?

Selon la nouvelle loi 96, 50 % des ménages d’une municipalité doivent être anglophones. En fonction des chiffres de 2016 de l’Institut de la statistique du Québec, seulement 14 pour cent des familles gatinoises parlent l’anglais comme première langue à la maison. Ce qui n’empêche pas la ville d’accommoder les familles anglophones.

« La ville applique les règles du gouvernement du Québec touchant les lois appropriées. Toutes communications sont en français. L’utilisation de l’anglais se fait sur demande uniquement » .

-Ville de Gatineau

Si Gatineau est donc encore majoritairement francophone, ce n’est pas le cas de toutes les municipalités de la région.

Selon les données de l’Office de la langue française, qui date aussi de 2016, l’Outaouais est la région du Québec qui compte le plus de municipalités bilingues au Québec, soit 16 sur les 41.

Une menace à la langue française selon le président du mouvement impératif français.

« Les Ontariens, les anglophones du Québec et même les anglophones nés, ici, au Québec, eux, tu les vois, tu les entends partout, aucun respect pour l’appartenance à la francophonie du Québec. Ils nous demandent à nous de les accommoder dans leurs refus de parler français, parce qu’il y en a qui refusent ou dans leur refus d’apprendre le français. Le gouvernement doit mettre en place des mécanismes pour que ce soit clair ».

-Jean-Paul Perreault, président mouvement impératif français

Le nombre d’inscriptions dans les écoles anglophones de Gatineau lui n’a que légèrement augmenté. En quatre ans, il y a eu une augmentation de 4,7%. De son côté l’Association régional des West-Quebecers, indique qu’elle réagira plus tard cette semaine à ces statistiques.