Double homicide : la police d’Ottawa n’a toujours aucun suspect

Quatre jours après la fusillade qui a terrassé un mariage à Ottawa, le service de police nage toujours en plein néant. Aucun suspect n’a encore été identifié dans l’affaire, et les forces de l’ordre s’affairent toujours à rassembler les pièces du casse-tête. Ils ont d’ailleurs tenu une conférence de presse mercredi pour demander l’aide du public.

Les autorités ont plus précisément demandé l’aide des invités qui ont été témoins de la fusillade. Pour ne pas nuire à l’enquête, impossible de nous confirmer si les personnes impliquées dans le mariage sont connues des milieux policiers, si la fusillade était unilatérale ou s’il y a eu échange de coups de feu. On nous mentionne toutefois que 50 douilles ont été retrouvées sur place et que des armes de poing, fort probablement obtenu illégalement, ont été utilisées. La police a également tenu à se faire rassurante envers la population, en rappelant qu’il s’agit d’un incident ciblé. Cependant, on nous confirme par la même occasion que les huit victimes n’étaient pas là où les cibles de cette attaque. Rappelons que deux hommes de Toronto ont perdu la vie, six autres adultes provenant de la région et de l’Ohio ont été blessés.

Nous savions bien que les gens qui étaient présents ne se manifestent pas ou en savent plus longs qu’il n’était disposé à l’avouer. Pour que nous soyons en mesure d’élucider ce crime, il faut que les gens qui sont au courant nous aident à placer de leur contexte des éléments de preuves que nous recueillions.

^{-Patricia Ferguson, cheffe adjointe du Service de police d’Ottawa}

Cet événement marque également la 50e fusillade à survenir sur le territoire de la capitale fédérale cette année. À titre de comparatif, à pareille date l’an dernier, on en comptait 46. Un niveau de violence qui choque et inquiète le maire Mark Suttclife. De son côté, le nouveau chef de la PPO, Éric Stubbs a d’ailleurs demandé à de nombreuses reprises une hausse du financement du service de police pour mieux faire face à la hausse des crimes.