Une lettre de la STO qui ne passe pas pour France Bélisle
Étienne Malouin | 16 juin 2023
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet de tramway et la mairesse de Gatineau ont connu de meilleurs jours. Dans une lettre, dont TVA Gatineau-Ottawa a obtenu copie, le conseil administration de la STO accuse France Bélisle et son cabinet d’ingérence. France Bélisle rejette du revers de la main ces accusations et dit vouloir mener à bon port le dossier le plus mal ficelé qu’elle n’a jamais vu.
La mairesse France Bélisle digère mal le fait que ses frictions avec le conseil administration de la STO sortent sur la place publique.
Cette façon de faire cavalière me parait absolument inacceptable, irrespectueuse et ça manque franchement de maturité.
-France Bélisle, mairesse de Gatineau
Dans une lettre du conseil d’administration de la STO, on reproche à France Bélisle et à son cabinet d’avoir outrepassé la gouvernance de la STO. À plus d’une reprise, des rencontres auraient eu lieu entre la direction de la STO et le cabinet de Mme Bélisle sans en informer le conseil d’administration.
Si on veut m’accuser d’aller chercher 175 millions de dollars pour ma Ville, pour alléger puis augmenter la fluidité sur le transport, j’accepte d’être accusée d’aller chercher 175 millions pour la Ville.
-France Bélisle, mairesse de Gatineau
France Bélisle rejette du revers de la main ces accusations et s’en prend plutôt aux personnes qui ont coulé l’information dans les médias. Elle va encore plus loin en accusant à son prédécesseur, Maxime Pedneaud-Jobin, de ne rien avoir fait pour le projet de tramway lors de ses deux mandats à la tête de la Ville.
On pense qu’en 18 mois d’un dossier, qui est le dossier le plus mal ficelé que j’ai jamais vu, on pense qu’en 18 mois je vais être Wonder Woman de régler des enjeux de gouvernance dans les dossiers mal ficelés.
-France Bélisle, mairesse de Gatineau
Un nouveau rebondissement qui arrive quelques jours après qu’on ait appris que 4 personnes du bureau de projet du tramway, dont le directeur, on quitté leur poste.
Le président de la STO, Jocelyn Blondin, était absent à la Maison du citoyen vendredi. De son côté, le vice-président, Edmond Leclerc, a mentionné que les frustrations envers la mairesse ne sont pas nouvelles et ne touchent pas uniquement le dossier du tramway.
On était rendu là, à adresser une communication formelle parce que c’était un constat qui était partagé par l’ensemble des collègues.
-Edmond Leclerc, vice-président du Conseil d’administration de la Société de transport de l’Outaouais
C’est lundi qu’aura lieu la rencontre entre la mairesse France Bélisle et les membres du C.A. de la STO.