Santé mentale: un réseau d’entraide pour contrer les effets de la pandémie

Nombreux sont ceux qui vivent encore des répercussions de la pandémie. En 2021, le gouvernement a donc mis sur pied un réseau collaboratif entre les CISSS et les organismes communautaires. Nommé le réseau des éclaireurs, l’initiative vise à contrer les effets de la pandémie sur la santé mentale des Québécois.

Des études réalisées pendant la pandémie ont démontré que la santé mentale de plusieurs a été lourdement affectée. Le ministère de la Santé s’est donc inspiré d’une initiative qui avait été mise en place au Lac-Mégantic à la suite de la tragédie ferroviaire de 2013.

On avait constaté à l’époque que lors d’un gros bouleversement, les besoins pour de l’aide ressortent souvent plusieurs mois, voire plusieurs années après le choc. De plus, les personnes les plus vulnérables ne sont pas toujours en mesure d’aller chercher de l’aide par elles-mêmes. Ainsi est né le réseau éclaireur à travers la province.

En Outaouais, ça représente 57 citoyens, certains déjà impliqués dans les services communautaires, qui sont formés pour reconnaître les signes de détresse psychologique dans leur quotidien. À noter que ce ne sont pas des intervenants, mais plutôt des lanceurs d’alerte. C’est-à-dire que si une simple écoute active ne permet pas de soulager la personne, ils les aident à se diriger vers les organismes en place ou encore vers les services du CISSSO via le 811.

Le CISSSO reçoit annuellement 600 000$ du gouvernement provincial jusqu’en 2026 pour ce projet. En date du 31 mars, plus de 4000 résidents de la région avait été rejoints dans le cadre du projet.

Ça a permis de financer plusieurs projets dans tous les territoires et des projets très diversifiés qui touchent des populations différentes.

-Beatriz Delgado, agente de planification de la programmation et de la recherche à direction de la santé mentale du CISSSO

La Ville de Gatineau s’implique dans le projet sans être des partenaires directs dans le dossier. Cette action s’inscrit dans la volonté de la Ville de briser l’isolement des aînés au même titre que l’initiative « Gatineau à la rencontre des aînés » qui se terminait jeudi du côté des Galeries d’Aylmer.

Des mesures qui ont été mises en place, c’est d’aller chercher justement le pouls des personnes âgées. On les fait sortir, on va les rencontrer directement sur le terrain à travers la ville de Gatineau pour savoir c’est quoi les besoins, c’est quoi qui a manqué, puis comment est-ce qu’on peut améliorer nos services envers eux.

-Jean Lessard, président de la Commission des aînés et conseiller municipal du district de la Rivière-Blanche

Le CISSSO est toujours à la recherche de nouveaux éclaireurs qui souhaitent prendre part au projet.