Appel d’offres de la STO : une firme privée par mesure de sécurité pour éviter le pire

Karol-Ann Scott | 11 mai 2023

La Société de transport de l’Outaouais (STO) prend les grands moyens pour rendre son service plus sécuritaire. Après plusieurs incidents, qui auraient pu avoir des conséquences tragiques, un appel d’offres a été lancé. La STO veut embaucher une firme spécialisée en sécurité pour protéger ses chauffeurs et la clientèle.

Les sociétés de transport sont loin d’être à l’abri d’incidents. À preuve, le service de police de Gatineau a souvent été appelé à intervenir dans les derniers mois, pour des autobus atteints par des projectiles, et même pour une agression armée qui avait fait un blessé à la station Montcalm.

La STO veut donc assurer une meilleure sécurité, non seulement pour son personnel, mais aussi pour les usagers qui utilisent le transport en commun, particulièrement en soirée. Par exemple, un agent de sécurité pourrait être appelé à patrouiller près des arrêts d’autobus ou encore de faire de la surveillance plus accrue notamment aux abords de la station de La Cité, qui est plus achalandée.

Le contrat devrait être accordé pour une entrée en vigueur d’ici le mois de juillet pour une période de six mois, mais on ignore pour l’instant combien ça pourrait coûter au transporteur. Une mesure temporaire pour permettre à la STO d’avoir une réflexion sur les options à privilégier à plus long terme.

Quand on regarde au niveau de la toxicomanie, les problèmes de santé mentale, les dépendances, tout ce qu’on ressent dans notre société ça se reflète aussi par ricochet sur le service de transport en commun, sur notre réseau comme tel. Donc, c’est des nouvelles réalités avec lesquelles on doit composer, puis faut se donner les moyens pour pouvoir le faire aussi.

-José Lafleur, responsable des affaires publiques de la Société de transport de l’Outaouais

L’appel d’offres a donc été lancé pour assurer une meilleure sécurité et soutenir les inspecteurs sur le réseau. Il reste maintenant à voir comment ça va se traduire dans un contexte de pénurie de main d’œuvre.