Des décisions déchirantes attend le conseil de Gatineau

Le directeur général de la Ville de Gatineau avertit les élus qu’ils devront retirer leurs lunettes roses. Des projets majeurs comme le futur centre hospitalier, la relocalisation du poste de police du secteur Hull et des ateliers municipaux monopolisent une bonne partie du budget disponible pour la prochaine décennie.

La marge de manœuvre financière de la Ville est très mince.

On devoir être lucide pour plein de raisons: la grosseur des projets qu’on a sur notre territoire, le contexte de pénurie de main-d’œuvre qui nous frappe, la capacité à livrer les projets.

-France Bélisle, mairesse de Gatineau

Les projets actuels sont supérieurs à la capacité de la Ville de les financer. Inévitablement, certains projets devront être abandonnés en raison d’un manque d’argent. Parmi la liste de 14 projets à risque présentés mardi: l’élargissement du chemin Vanier, le musée régional et le prolongement du Rapibus dans l’Est.

Pour se donner une marge de manœuvre supplémentaire, 75 millions supplémentaires pourraient être libérés. Cependant, la conséquence serait une augmentation moyenne du compte de taxe sur 10 ans de 3,1 % pour le secteur résidentiel et de 4,1% pour le secteur commercial.

Selon le chef de l’opposition, les promesses irréalistes des candidats dans le passé causent cette situation. Il a même des craintes pour le futur.

Le fait est qu’on a fait des promesses irréalistes et on vit en partie les conséquences aujourd’hui. […] Je suis certain qu’il va avoir un candidat ou candidate qui va venir faire d’autre promesses irréalistes puis ça m’inquiète pour l’avenir de tous les projets qu’on met sur la table aujourd’hui.

-Steve Moran, chef intérimaire d’Action Gatineau

Par ailleurs, la mairesse France Bélisle a annoncé mardi qu’elle souhaite briguer un 2e mandat lors de l’élection de 2026.