Des parents endeuillés réclament une clinique de désensibilisation
Élizabeth Dubé | 7 juillet 2022
Des parents de Gatineau lancent un cri du cœur après le décès de leur fille à la suite d’une réaction allergique sévère. Ils réclament aujourd’hui l’ouverture d’une clinique de désensibilisation en Outaouais, un service qui aurait pu sauver la vie de la jeune Sarah-Émilie.
Sarah-Émilie n’avait que 15 ans, une adolescente remplie de vie et de projets avec un avenir brillant qui s’est abruptement éteint dans la nuit du 25 juin à la suite d’un choc anaphylactique.
« Elle se battait, c’était une battante. Elle s’est battue toute sa vie, encore là, elle se battait beaucoup. On l’encourageait. 6h22, ils ont arrêté les manœuvres, puis ils ont prononcé le décès. »
-Stéphane Hubert, père de Sarah-Émilie
Souffrant d’allergies sévères depuis son enfance, Sarah-Émilie, tout comme sa famille était bien au courant du protocole en cas de crise.
Son père explique que lorsqu’une personne a une réaction allergique, il est important de bien réagir.
Chose que lui et sa famille ont fait lors de cette fatidique nuit du 25 juin, malgré tout, ça n’aura pas été suffisant pour sauver la vie de la jeune Sarah-Émilie.
Sa réaction allergique était trop forte, aucune médication ne pouvait les aider.
Ses parents réclament maintenant l’ouverture d’une clinique de désensibilisation ici en Outaouais.
En travaillant en prévention plutôt qu’en réaction, la famille Hubert est d’avis que leur fille aurait eu une meilleure chance de survie.
« L’idée de la clinique de désensibilisation, c’est essentiellement de réduire le choc, réduire l’impact de la réaction. Donc ça peut faire une différence entre une réaction fatale et une réaction allergique qu’on survit. »
Une clinique du genre existe à Sainte-Justine, mais puisque les traitements demandent un suivi rapproché, elle n’est pas vraiment accessible.
Une réalité dont Sarah-Émilie était bien consciente, elle qui a fait une présentation scolaire sur les chocs anaphylactiques seulement quelques semaines avant d’en décéder.
Lyne et Stéphane cognent aujourd’hui aux portes du ministère de la Santé.
Un combat qu’ils comptent mener jusqu’au bout en hommage à leur Milou.
« Il ne faut pas attendre d’avoir des drames comme ça. On préfèrerait beaucoup pouvoir vivre notre deuil de notre côté, mais on le fait pour Sarah-Émilie, on le fait pour les autres. Il faut des réponses, il faut des actions, on parle de vraies vies. »