Une crise du logement seulement pour les moins nantis
Élizabeth Dubé | 9 juin 2022
À moins d'un mois de la fête du Canada, mais surtout la fête du déménagement au Québec, plusieurs pourraient craindre que la crise du logement s'accentue, mais politiciens et organismes se font rassurants.
François Roy, coordonnateur de logement occupe, stipule que la crise du logement n’est pas permanente, elle est chronique depuis les années 2000.
Si une augmentation des demandes à court terme n’est pas à prévoir.
Il n’en demeure pas moins qu’avec un taux d’inoccupation de 1,1 pour cent les logements disponibles se font rares.
« Les loyers qui ne sont pas chers, ce n’est pas du 1,1 % du taux d’inoccupation, c’est du 0%. Ça n’existe pas. Il faut s’imaginer que du 1,1 % du taux d’inoccupation, c’est pour des loyers qui sont vraiment chers ».
-Louis Sabourin, conseiller de Limbour
D’ailleurs, un rapport publié en février dernier a établi que la ville de Gatineau enregistre la plus haute hausse du coût de ses loyers, soit 10,4 pour cent.
16 500 personnes qui ont migré d’Ottawa vers Gatineau ou vers le Québec au cours de la dernière année selon le conseiller de Lac Beauchamp, Denis Champagne.
Il mentionne également que le logement abordable pour les gens d’Ottawa, c’est ici à Gatineau. Dans ce sens-là, il y a plusieurs personnes qui font ce choix-là et ça a un impact sur notre capacité d’offrir du logement.
Pendant ce temps, les logements sociaux se font de plus en plus rares.
« L’offre est plus petite que la demande malheureusement. C’est une situation qui est assez stable depuis quelques années à 1100 demandes »
-Alexandre Héroux-Thériault, directeur général Office de l’habitation de l’Outaouais
Maintenant, quelles sont les solutions qui s’offrent à la ville pour renverser la vapeur?
Le comité CHOC suit de très près une quinzaine de projets très spécifique, mentionne M. Champagne.
Il ajoute qu’il tente de voir s’ils sont capables de faire progresser le plus rapidement la situation.
La quinzaine de projets auxquels il fait référence sont des projets de logement abordable, logement social
Pour Louis Sabourin, il faut plutôt qu’il y ait des règlementations obligeant les promoteurs à inclure du logement social, abordable et communautaire dans leur projet.
Et pour ceux qui risquent de se retrouver sans toit le 2 juillet, ils peuvent contacter le 311.
Les municipalités ont la responsabilité de les informer des mesures d’urgence offertes par le gouvernement du Québec.