Mortalité des abeilles : jusqu’à 60% de pertes pour les apiculteurs

TVA Gatineau | 20 mai 2022

La population des abeilles est en déclin et leur utilité pour la biodiversité est importante. Un collectif d'apiculteur veut maintenant sensibiliser les gens de l'Outaouais pour tenter de les préserver en cette Journée mondiale des abeilles. 

Laisser les pissenlits pousser cet été, planter des plantes nectarifères du Québec, toutes des techniques proposées par Apicentris pour préserver nos abeilles.

La mortalité de ces insectes a atteint des seuils préoccupants cet hiver, le collectif profite alors de la Journée mondiale des abeilles pour éduquer les citoyens.

Un événement est prévu samedi à la Ferme Moore, dans le secteur Hull, pour présenter des pistes de solutions.

Dans la région, comme ailleurs au Québec, le taux de perte du nombre d’abeilles a atteint des sommets très inquiétants.

« C’est assez catastrophique, les pertes actuelles sont établies à 60-61%, les taux étaient aux alentours de 20 % et moins, mais cette année c’est effectivement très grave ».

-Vincent Bouhéret, vice-président, Apicentris

Difficile pour les professionnels de mettre le doigt sur les causes exactes, parasites ou conditions environnementales ?

Si cette tendance se maintient, les impacts pourraient se sentir jusqu’à dans nos assiettes.

« C’est un effet domino. Toutes ces pertes d’abeilles vont réduire la pollinisation, les abeilles des professionnels vont souvent dans les bleuetières, les vergers pour polliniser. Qui dit moins d’abeilles, moins de pollinisateurs, moins de petits fruits ».

Une aide financière d’urgence de 12 millions de dollars est réclamée par L’Union des producteurs agricoles.

À Gatineau, Apicentris tente de trouver d’autres moyens pour améliorer la production, en sol gatinois.

Selon M. Bouhéret, l’important est d’agir avant qu’il ne soit trop tard.