Loi électorale : Début du procès de Pierre Samson
Koralie Boyer | 9 mai 2022
C'est lundi que débutait le procès de l'homme d'affaires Pierre Samson. Il doit répondre à une accusation de manœuvre électorale frauduleuse et c'est en lien avec sa campagne pour un poste de conseiller en 2017.
À l’époque, le débat sur les tours de Brigil faisait rage dans ce secteur de la Ville. C’est alors que Pierre Samson cherchait à défaire Action Gatineau dans le quartier de Hull-Wright. Il s’est donc présenté comme candidat indépendant.
En pleine campagne électorale, un groupe fondé juste avant les élections et qui se disait indépendant, a publié en grande pompe le résultat d’une étude qui disait que c’était favorable de désigner le quartier du musée comme patrimoine.
Son adversaire d’Action Gatineau, Cédric Tessier, a donc porté plainte au Directeur général des élections du Québec disant que c’était une dépense illégale.
« Nos lois électorales viennent limiter à un même plafond le nombre de dépenses électorales qu’une ou des personnes candidates à un même poste peuvent faire, affirme Julie St-Arnaud Drolet, porte-parole de Élections Québec. C’est une question d’équité pour que chaque personne candidate à un même poste dispose de moyen similaire pour se faire élire. »
Lors de cette première journée, plusieurs témoins ont été entendus, notamment Jean-Pierre Lessard qui a produit l’étude de la firme AVISEO. Les membres d’Essor Centre-Ville tenaient vraiment à ce qu’il soit présent le 29 septembre 2017 pour dresser les conclusions. À un tel point qu’il avait un empêchement à Shawinigan, mais l’hélicoptère de Brigil est allé le chercher.
Il a aussi été question d’un courriel daté du 25 septembre 2017 où un avocat se demande si la démarche pouvait être constituée comme une dépense électorale. Yves Ducharme, alors employé de Brigil et de Pierre Samson, était parmi les destinataires. M. Samson s’est contenté de répondre à ce courriel que c’était une bonne question.
Le procès qui devrait se poursuivre toute la semaine. Au total 8 témoins seront entendus. Si jamais il est retrouvé coupable, Pierre Samson perdrait ses droits électoraux pour une durée de cinq ans en plus de s’exposer à une amende entre 5000 et 20 000 $. Également, le président de Brigil, Gilles Desjardins est aussi accusé par le DG d’avoir fait des dépenses électorales contraires à la loi.