Condamné à 12 ans pour avoir agressé son poupon

La sentence est tombée pour le père de Gracefield, accusé d’avoir agressé sexuellement son poupon, en novembre dernier. L'homme devra purger les 12 prochaines années derrière les barreaux.

L’accusé a plaidé coupable d’agression sexuelle grave et d’inceste, lundi matin, au Palais de justice de Maniwaki.

Ce plaidoyer fait en sorte qu’il évite la tenue d’un procès et qu’il prendra le chemin de la prison pour 12 ans et 22 jours.

Cette peine fait suite à une suggestion commune des avocats de la Couronne et de la défense.

Selon la radio CHGA, le juge a mentionné qu’il s’agissait d’un des crimes le plus odieux, ignoble et répugnant de sa carrière.

Rappelons que le bébé a dû être hospitalisé pour soigner de graves blessures, au terme d’une consultation médicale, qui avait révélé des anomalies possiblement reliées à une agression sexuelle.

L’homme de 23 ans, qu’on ne peut nommer pour protéger l’identité de la victime, a finalement été arrêté en décembre par la Sûreté du Québec.

Selon un avocat criminaliste, les sentences en matière de crimes sexuels sur un enfant seront de plus en plus sévères.

« Est-ce que 12 ans, est une peine qui est anormale ? Je pense que c’est une des premières fois qu’on voit une aussi grosse peine, mais ce n’est pas la dernière qu’on va le voir dans les prochaines années, s’il y a encore une fois des crimes à caractère sexuel sur des enfants. Ils vont probablement sortir en maison de transition dans quelques années, mais ils vont quand même être suivis ».

_{-Me Cédric Materne, avocat criminaliste | Riendeau Avocats}

Son nom sera inscrit au registre des délinquants sexuels à vie et il devra fournir un échantillon d’ADN.

Le tribunal lui a aussi interdit d’être en possession d’une arme à feu pour une période de 10 ans.