« Annsofy-Alex » : un père fragile se confie par la voix de son frère

Martin Bastien avait la garde complète de son enfant

Autre témoignage percutant, au lendemain d'une vigile en l'honneur de cet enfant de 10 ans, qui est parti beaucoup trop tôt. Son père, qui avait la garde complète, est encore trop fragile pour s’exprimer publiquement, mais il a tenu à briser le silence par l'entremise de son frère. Il s'est confié à notre journaliste Karol-Ann Scott.

C’est avec la gorge nouée, rongé par l’émotion que l’oncle d’AnnSofy, qui voulait aussi se faire appeler Alex, a pris la parole au nom de son frère, Martin.

« J’enviais Martin, de voir comment il s’occupait de sa fille*, qui en avait la garde complète, et sa fille* passait avant lui, vraiment ».

_{-George Bastien, frère du père de l’enfant}

Intimidé et persécuté à son école de Lachute, c’est dans la résidence familiale de Saint-Canut, à Mirabel, que l’enfant a décidé d’en finir avec la vie.

« C’est lui qui l’a découvert, le choc, le choc d’une vie. J’ai encore son appel dans ma tête, ses cris quand il m’a appelé. Il a tout tenté, il est paramédic et il a tout fait pour , pour ramener sa fille* ».

George décrit son frère comme étant un père aimant, à l’écoute des besoins de son enfant.

« Il* avait un père extraordinaire et ils lui ont donné tout l’amour à cet enfant. Ce n’est pas par manque d’amour à la maison, du tout ».

Il insiste, lui aussi, sur la sensibilisation pour contrer l’intimidation. Un témoignage déchirant, un lendemain d’une vigile empreinte d’émotions et de solidarité ici à Gatineau à la mémoire de la jeune victime.

_{*À noter que les deux genres et les deux noms étaient et sont acceptés par la victime et ses proches.*}