Une vigile en mémoire d’AnnSofy s’est organisée à Gatineau

TVA Gatineau | 16 mars 2022

L'histoire d'AnnSofy, l'enfant de 10 ans qui s'est enlevé la vie, il y a une semaine jour pour jour, fait des vagues partout au Québec. L'intimidation face à la crise identitaire que la victime aurait subie, combinée à la pandémie, pesaient lourd sur ses épaules.

Comment aborder cette question avec nos enfants ? Est-ce que cet enfant de 10 ans, qui préférait se faire appeler « Alex », est passé entre les mailles du filet faute de ressources ? Des questions sans réponse, mais cette tragédie pousse à la réflexion.

Une vigile a été organisée en mémoire de la petite victime devant le domicile de sa mère. Des gens se sont rassemblés avec peluches et chandelles.

« Qu’est-ce que l’enfant comprend de la mort ? Qu’est-ce qu’il comprend du suicide, selon l’âge qu’il aura. Les enfants, parfois, vont poser des gestes suicidaires avec une intention ou encore ils ne savent pas que le moyen qu’ils vont utiliser va mener à la mort ».

-Françoise Roy, responsable clinique de l’intervention numérique | Association québécoise de prévention du suicide

D’où l’importance de s’ouvrir et de ne pas souffrir en silence en pleine crise identitaire.

Idem jeunesse, section Outaouais, fait partie des organismes à l’écoute des jeunes et de leurs parents qui se questionnent.

« C’est certain, on voit des jeunes à partir de 7 ans. C’est quelque chose qui arrive, les jeunes questionnent leurs genres ou ont déjà un sens inné de qui ils sont et arrivent à le communiquer assez jeunes ».

-Stéphanie Meunier, intervenante communautaire | Jeunesse Idem

Les experts s’entendent pour dire que la discussion s’impose entre les parents et les enfants, pour limiter les préjugés.

Un drame qui touche aussi la classe politique.

Le ministre de la famille et responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, dit avoir le coeur brisé et que tout sera fait pour lutter contre l’intimidation et améliorer l’accès aux services.

La cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, ajoute qu’un suicide, peu importe l’âge, est dramatique, et qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire face à l’intolérance.

En espérant que l’histoire d’AnnSofy, alias Alex, puisse faire la différence.