Chute mortelle : le père d’un ado décédé à vélo poursuit la ville

TVA Gatineau | 7 mars 2022

Le père d'un ado qui a fait une chute mortelle à vélo sur la rue Main, l'été dernier, tient la Ville de Gatineau responsable du décès de son fils. Il se tourne vers les tribunaux pour obtenir réparation. Il poursuit Gatineau pour 228 500$.

Patrick Gionet est le père de Sébastien Benoit, 14 ans, qui est décédé au CHEO deux jours après avoir subi un traumatisme crânien, le 29 août dernier.

Le jeune homme descendait à vélo la côte abrupte de la rue Main, lorsqu’il a fait une violente chute. Des travaux de réfection de la chaussée avaient lieu à ce moment-là et Sébastien serait tombé au bas de la pente, à l’endroit où une section d’asphalte avait été retirée.

Dans le document déposé en Cour, il est indiqué que la Ville de Gatineau est directement responsable de l’accident, qu’elle a « créé une zone intrinsèquement dangereuse en ne prenant pas les mesures qui s’imposaient pour éviter un risque d’accident ».

Selon le document, la Ville aurait dû apposer des indications, des chevalets, des voies de contournement et assurer l’éclairage. Il est aussi mentionné dans le document que le père vit « une peine incommensurable, qu’il fut de façon brutale obligé de vivre un deuil extrêmement douloureux ».

« Rendre justice à Sébastien. C’est vraiment ça, je pense, qui va apporter tranquillité à la famille et les proches. Ça ne nous ramènera jamais notre garçon, mais ça peut quand même protéger les enfants des prochaines personnes. J’espère juste que la Ville va comprendre ».

-Patrick Gionet, père de Sébastien

« Je n’accepte pas, je n’accepte pas, je ne passe même plus par là et c’est arrivé pas loin de chez mes parents, juste à une rue de chez mes parents. C’est un coin que j’essaie d’éviter. Je trouve ça vraiment difficile, il est parti vite ».

-Mélanie Benoît, mère de Sébastien

Il s’agit du début d’un processus judiciaire qui pourrait être long.

La Ville de Gatineau aurait laissé savoir que les travaux de réfection étaient effectués par un entrepreneur sous-traitant.

Elle n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue, au moment d’aller en ondes lundi.