4 Jeudis: Gatineau en cour pour la corniche
Philippe Bessette | 24 avril 2024
Il y a du nouveau dans la saga de la corniche de l’établissement du 4 jeudis au centre-ville. Près de 4 ans après les travaux de rénovation du propriétaire de l’époque, le comité exécutif a mandaté le service des affaires juridiques pour présenter une requête afin de régler cette histoire devant les tribunaux.
Quatre ans après les travaux réalisés sans permis, la Ville a tranché. Le prochain chapitre de la corniche du 42 et 44 rue Laval ira devant les tribunaux.
Le comité exécutif mandate le Service des affaires juridiques afin de présenter une requête à la Cour supérieure pour obliger le propriétaire du 42 et44 rue Laval à exécuter les travaux de remise en état de la corniche d’origine. La décision finale ne pourrait seulement survenir qu’en 2025.
TVA Gatineau-Ottawa a tenté d’obtenir un commentaire du propriétaire qui avait réalisé les travaux à l’époque, Alex Duhamel, qui est maintenant simplement locataire, mais sans réponse. Pour ce qui est de la Ville, elle n’a pas voulu répondre à nos demandes d’entrevues puisqu’il s’agit d’un dossier judiciaire.
Vers la fin de l’année 2019, M Duhamel avait décidé de changer la corniche au-dessus de son commerce sans l’autorisation de la Ville. Une décision qui avait fait énormément réagir puisqu’il s’agit d’un bâtiment patrimonial.
C’est l’épicerie Laflèche de 1867 à 1957. C’est un des plus beaux bâtiments commerciaux de la ville de Gatineau, autrefois la ville de Hull. Et ce qui distinguait le plus ce bâtiment-là, c’est sa magnifique corniche décorative avec un parapet. Alors, on parle d’un style à l’italienne. Alors, vraiment un bâtiment exceptionnel.
-Michel Prévost, président de la Société d’histoire de l’Outaouais
Au final, les résidents de Gatineau sortiront perdants de ce bras de fer, selon un spécialiste.
Ce qui est triste, c’est que on va payer plus pour les frais juridiques que de réparer la corniche.
-Gilles Levasseur, professeur de gestion de droit à l’Université d’Ottawa
Même si les travaux de M. Duhamel sont à l’origine de cette histoire, ce sera le nouveau propriétaire du bâtiment qui sera responsable de corriger la situation. Après des recherches aux registres fonciers du Québec, c’est maintenant une compagnie à numéro qui détient l’immeuble depuis 4 mois. Les essais pour contacter son propriétaire ont été infructueux.