Plus grande hausse de l’IPC en 31 ans

TVA Gatineau | 16 février 2022

Statistique Canada le confirme : la vie coûte de plus en plus cher. En moyenne, les Canadiens payent 5,1 % de plus pour leur bien de consommation que l'an dernier. Il faut remonter à 1991 pour voir une telle augmentation.

Depuis 31 ans, la hausse de l’IPC n’a pas dépassé le 5 %, une augmentation qui s’est faite en moins d’une année. Cette hausse est marquée notamment par les prix du panier d’épicerie, l’essence, mais aussi les frais de logement.

Statistique Canada estime que les défis liés à la pandémie « continuent d’exercer une pression sur la chaîne d’approvisionnement », ce qui explique ce phénomène.

« En 2020, les prix n’ont pas augmenté comme ça se devait, notamment, le prix de l’essence avait beaucoup baissé, parce que les gens se déplaçaient très peu au début de la pandémie, avec les restrictions de voyage et les restrictions de déplacement et aussi les compagnies aériennes consommaient très peu d’énergie. Les habitudes de consommation ont repris et cela a eu un impact sur la demande de certains produits dans les produits alimentaires et l’essence ».

-Clément Yélou, économiste et porte-parole à Statistique Canada

Source : Statistique Canada

Des impacts sur les taux d’intérêt ?

Selon un professeur spécialisé en finances publiques de l’UQO, cette hausse ne semble pas trop inquiétante.

Il a indiqué que les effets se ressentent notamment en raison des salaires ne suivent pas la hausse de l’IPC.

Mais est-ce que la hausse du taux d’intérêt pourrait ralentir cette augmentation ?

« Monter les taux d’intérêt, ça ne va pas faire grand-chose sur les prix du pétrole et ça ne va pas rétablir des chaînes d’approvisionnement. Par contre, ça risque de créer du chômage et de rendre les choses encore plus difficiles pour toute une frange de travailleurs et travailleuses qui pourraient être un peu mal pris, si l’économie se mettait à ralentir encore plus. Ce serait probablement plus utile de s’assurer de supporter le revenu des gens qui sont au bas de l’échelle ».

-Mathieu Perron-Dufour, professeur, Département des sciences sociales à l’UQO

Selon Statistique Canada, le pourcentage pourrait encore augmenter au cours des prochains mois, avant de rebaisser.