Décès d’un bénévole : la CNESST conclut que la méthode n’était pas sécuritaire

Amanda Moisan | 23 mars 2022

Est-ce que le décès d'un bénévole aurait pu être évité, en novembre dernier, à Saint-Sixte, dans la Petite-Nation? La victime participait à des travaux d'abattage, avant d'être tuée par un arbre tombé. Deux causes ont été soulevées dans le rapport de la CNESST, publié mercredi.

La victime et l’un des responsables de l’entretien du Service animation jeunesse de l’Outaouais effectuaient la préparation d’un terrain pour construire une remise. Lors de l’opération, le travailleur bénévole a été écrasé par un érable.

Il a été transporté à l’hôpital, où il est décédé trois jours plus tard.

Selon l’enquête de la CNESST, le plan d’abattage était dangereux, parce que l’arbre était volontairement encroué pour le débiter et que la victime se trouvait dans la zone d’abattage.

Les mouvements imprévus et soudains de l’arbre combinés à la proximité du bénévole qui s’agrippait au tronc font également partie des causes.

« Tous les accidents ont la possibilité d’être évités. Ce qu’il faut retenir c’est l’encadrement chez l’employeur, c’est à dire, la formation, l’entraînement et la supervision des travailleurs. Il faut comprendre aussi dans l’histoire, qu’il n’y avait pas une supervision directe dans cet événement-là ».

-Jean-Charles Marengère, inspecteur à la CNESST

La CNESST a ordonné la suspension de tous les travaux effectués à l’aide d’une scie à chaîne sur le site de l’organisme, en attendant que des mesures correctives soient mises en place.

Une interdiction toujours en vigueur à l’heure actuelle. Des constats d’infraction pourraient éventuellement être remis à l’employeur.

« Au niveau des conséquences, il est trop tôt, la possibilité d’émettre un constat d’infraction est présentement à l’étude par la CNESST. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la CNESST a un an après l’accident pour émettre un constat d’infraction ».

-Steve McCann, directeur de service à la CNESST

Le Service animation jeunesse de l’Outaouais a refusé notre demande d’entrevue, mais confirme que les démarches nécessaires ont déjà été entamées pour mettre en œuvre les recommandations de la CNESST.